... au Nord de la Corée, Kim Il-Sung voit lui aussi bien plus d'inconvénients à signer une paix qu'à poursuivre la guerre.Avant d'enfourcher son cheval de bataille, il avait en effet promis à son puissant protecteur - le grand Joseph Staline - qu'il remporterait une victoire rapide, aidé en cela par la paysannerie sud-coréenne, qui se soulèverait en masse et prendrait les armes comme un seul homme à la seule vue de son étendard.
Plus d'un an et des centaines de milliers de morts et de blessés plus tard, la victoire n'est plus qu'une vue de l'esprit, à la concrétisation d'autant plus improbable que la dite paysannerie, à la vue de ses soldats, à tout simplement préféré fuir et se mettre sous la protection des impérialistes américains !
Si la Paix est signée, Kim craint donc de devoir rendre des comptes, a fortiori si la dite Paix doit être obtenue à des conditions désavantageuses pour lui.
En revanche, si la guerre continue, celle-ci permet d'entretenir l'espoir - fut-il vague - d'une victoire, mais aussi d'occuper le corps de chaque Nord-Coréen, et de radicaliser son esprit dans sens encore plus favorable au régime : comme Staline, comme Mao, et plus tard comme Pol-Pot, Kim rêve d'un "homme nouveau", un homme entièrement acquis au Parti et à lui-même, et définitivement débarrassé de toute idée ou revendication bourgeoise, objectifs bien plus facile à atteindre par la Guerre et la pénurie plutôt que dans la Paix et l'abondance...
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