lundi 14 novembre 2011

3174 - confusion à Kunu-Ri

... Kunu-ri, 29 novembre 1950

Dans un guide touristique - à supposer qu'il en existe pour vanter les charmes de la Corée du Nord - dans un guide touristique, donc, Kunu-ri, sur la rive orientale de la Chongchon, ne mériterait même pas une ligne.

Mais en ce mois de novembre 1950, cette bourgade insignifiante est cependant le principal nœud de communication des Nations-Unies au Nord de Pyongyang, et une bourgade que sa gare ferroviaire, et sa route qui mène d'une extrémité à l'autre de la Péninsule, rendent à la fois stratégique et incontournable.

Le problème, c'est qu'à Kunu-ri, le général Laurence "Dutch" Keiser, commandant de la 2ème Division d'Infanterie, ne parvient pas à se rendre compte de la gravité de la situation sur le terrain,... ce qui n'est certes pas le meilleur moyen d'inciter les simples soldats à s'y accrocher jusqu'à la mort.

"A Kunu-Ri, c'était comme si personne ne commandait. Ceux qui étaient supposés le faire semblaient perdus et hébétés. Dutch Keiser (...) était paralysé par l'attaque chinoise. Avant-même cette attaque, il n'était [déjà] qu'une sorte de commandant-fantôme [qui déléguait tout à son subordonné, le Brigadier-général Sladen Bradley]

(...) alors que la Division était occupée à voler en éclats, Keiser n'avait pas la moindre idée sur la façon de la reprendre en main. Il vivait le cauchemar ultime de tout commandant d'une grande unité : les Chinois le pressaient et il courait le risque de perdre sa Division au complet" (1)

(1) ibid, page 422

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