mercredi 9 novembre 2011

3169 - à la lumière du prisme

... à la guerre comme en toute autre entreprise humaine, chaque acteur veille d'abord à ses propres intérêts, et tend à n'appréhender le monde qui l'entoure qu'à travers le prisme obligatoirement déformant de ceux-ci.

Dans les rangs américains, la défection-surprise - pour ne pas dire la fuite éperdue - de l'allié sud-coréen - est naturellement accueillie avec incrédulité, puis avec colère à mesure que les GI's voient débouler sur leurs flancs - ces flancs que les Sud-Coréens étaient pourtant supposés protéger ! - de véritables hordes de soldats chinois surgis d'on ne sait où et capables, dans la nuit la plus noire, de progresser en bon ordre y compris sur les terrains les plus accidentés.

Comment les Sud-Coréens - ceux pour lesquels on est tout de même venus se battre - comment ont-ils pu détaler de la sorte ? Comment ont-ils osé livrer ainsi l'armée américaine à la fureur de l'ennemi, presque pieds et poings liés, ?

Mais si les termes "lâcheté" et "trahison" sont sur toutes les lèvres, les Américains se refusent néanmoins à admettre que, dans leurs propres rangs, maints avants-postes, confrontés eux aussi à l'irruption massive de soldats chinois, se tout autant abstenus d'ouvrir le feu sur ces derniers, et ce afin de ne pas dévoiler leurs propres positions et passer immédiatement de vie à trépas !

Réflexe de préservation bien naturel sans doute, mais aussi réflexe malheureux. qui a permis aux Chinois de s'insinuer incognito encore plus loin dans le dispositif défensif, désormais menacé d'un complet encerclement...

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