lundi 7 novembre 2011

3167 - l'ironie des armes

... issu d'une riche démocratie, le soldat américain ne peut combattre que s'il dispose de nourriture en abondance, d'un constant soutien aérien, et aussi de toutes les armes et surtout de toutes les munitions possibles.

Et s'il est blessé, il s'attend tout naturellement à être pris en charge par les moyens les plus modernes, et en particulier par ces étranges "hélicoptères" dont la Corée constitue le premier véritable baptême du feu.

Pur produit d'une dictature du Tiers Monde, le soldat chinois est évidemment bien moins exigeant et donc plus à même de combattre avec seulement un peu de riz dans le ventre et quelques armes individuelles surannées qui, par une étrange ironie dont l'Histoire a le secret, sont le plus souvent... américaines, puisque arrachées aux Nationalistes de Chiang Kaï-Shek lors de la guerre civile !

Luttant quasiment "à domicile" et - du moins en est-il convaincu - pour sauver sa patrie d'une nouvelle agression coloniale, le soldat chinois est également plus motivé que son adversaire, lequel ne cesse de se demander ce qu'il est venu faire là, à des milliers de kilomètres de chez lui, dans un pays étranger qui ne le menace en rien.

Et quand bien même éprouverait-il des doutes, ou la simple idée de préserver sa propre vie, le Chinois sait aussi que, dans son camp, la lâcheté, et a fortiori la désertion, sont punies de mort, ce qui, en définitive, permet sans doute de mieux accepter certaines choses et notamment le fait qu'en cas de blessure, seul un miracle - et certainement pas un hélicoptère - pourra lui permettre de se sortir d'affaire...

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