samedi 5 novembre 2011

3165 - nous devions simplement espérer que les Chinois ne surgiraient pas"

... Rivière Chongchon, 24 novembre 1950.

Sur la Chongchon, à quelques 80 kms au Sud-Ouest du Yalu, les tankistes américains de la 38ème Compagnie, appartenant à la 8ème Armée, sont de plus en plus préoccupés non par la résistance ennemie, mais bien par l'absence de résistance, et à vrai dire par l'absence quasi-totale de vie humaine ou animale dans ce paysage de glace, de montagnes et de désolation, qui ne laisse par ailleurs que très peu de possibilités de dégagement pour une éventuelle retraite.

Mauvais présage...

"Nous étions de plus en plus isolés et de plus en plus vulnérables", expliqua le capitaine Hinton après le drame.

"Chaque jour, nous étions un peu plus éparpillés et un peu plus séparés des autres unités. Nous étions isolés de nous-mêmes, c-à-d pas seulement des [autres] divisions en principe sur nos flancs mais bien des gens au sein de notre propre division, d'un régiment à l'autre et, au niveau du régiment, de bataillon à bataillon et de compagnie à compagnie.

Nous savions que nous étions à la merci d'un ennemi; en fait, nous devions simplement espérer que les Chinois ne surgiraient pas. C'était une sinistre sensation, le terrain semblait nous avaler. En tant que division, c'était comme si nous étions en train de nous dissoudre dans un vaste espace"
(1)

(1) ibid, page 396

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