jeudi 27 octobre 2011

3156 - nier l'évidence

... on ne saura jamais avec certitude si MacArthur voulait ou non d'un conflit avec la Chine.

Mais que le dit conflit ait finalement été le fruit de sa volonté ou alors d'un simple accident, il n'en demeure pas moins qu'il n'a rien fait pour le prévenir et, pire encore - du moins d'un point de vue militaire - qu'il n'a rien fait pour que ses hommes puissent l'aborder dans les meilleures conditions possibles, plutôt que de le subir dans des conditions dantesques, sous le froid et la neige.

En ce premier jour de novembre 1950, MacArthur en tout cas sous-estime gravement les soldats chinois,... comme il avait déjà gravement sous-estimé les soldats nord-coréens en juin, et les soldats japonais une décennie auparavant.

Le grand homme est convaincu que, quoi qu'il puisse arriver, il demeurera capable, grâce à son Aviation, d'écraser l'armée chinoise avant qu'elle ne devienne véritablement dangereuse pour ses troupes... mais il avait déjà dit la même chose pour l'armée nord-coréenne, et avant cela pour l'armée japonaise, avec les conséquences que l'on sait.

Cette fois, pourtant, la situation est bien plus grave, puisqu'il est résolu à outrepasser les directives d'un Président soucieux d'éviter une guerre, des directives qui - rappelons-le - lui enjoignent de ne pas envoyer des soldats américains dans les provinces proches de la frontière chinoise, et de se retirer si les dits soldats viennent à rencontrer des soldats chinois.

Des soldats chinois dont lui-même et son État-major se doivent maintenant, s'ils veulent conserver l'espoir de se rendre jusqu'au Yalu, de tout faire pour nier l'existence...

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