... avant-même d’avoir combattu, l’Armée de Libération du Peuple - ou plus exactement l’Armée des Volontaires du Peuple, puisque Mao tient à entretenir cette fiction - cette armée a donc remporté une éclatante victoire.
Cette victoire, elle la doit bien sûr à la qualité de son encadrement ainsi qu’à la discipline et à la formidable résilience de soldats chinois capables, durant toute la durée du jour, de demeurer immobiles au fond des trous les plus infects.
Mais elle la doit aussi à la faillite complète des services de renseignements américains,… ou plutôt DU service de renseignements DE MacArthur puisque le grand homme - aussi incroyable cela puisse-t-il paraître – dispose non seulement d’un service de renseignements qui ne dépend que de lui, mais surtout d’un service de renseignements qui est le seul autorisé à opérer dans les zones placées sous sa juridiction !
Cette nouvelle incongruité – qui existait déjà lors de la reconquête des Philippines – place les troupes sous un péril mortel puisque le chef de ce service, le major-général Charles Willoughby, est non seulement un inconditionnel et un vieux compagnon d’armes de MacArthur - il était déjà avec lui à Bataan - mais également un homme idéologiquement très proche de lui et, à l’instar d’Edward Almond, un homme particulièrement soucieux de ne lui communiquer aucune information susceptible de lui déplaire.
Ces qualités chinoises, et ces défauts américains vont bientôt provoquer la tragédie, une tragédie qui, pourtant, aurait pu, aurait dû, être évitée au dernier moment, car l'Histoire va laisser une ultime chance à MacArthur
Car avant l'offensive générale, il y aura une modeste répétition de celle-ci
Il y aura la Bataille d'Unsan
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