2254 - le réveil des géants

.. dès son arrivée au pouvoir, en janvier 1933, Adolf Hitler n'a qu'une obsession : restaurer la "grandeur" de l'Allemagne "humiliée" par le Traité de Versailles, ce qui passe nécessairement par une réarmement massif destinée à recréer une Infanterie, une Marine et une Aviation capables de repartir dans de nouvelles guerres de conquêtes.

Comme ce réarmement prendra beaucoup de temps - en fait plusieurs années - il faut dans l'immédiat - "sofort" - faire avec ce qu'on a, et notamment de nombreux gros et vieux canons de Marine que l'on va remonter sur rails, comme les Français l'ont fait avec l'ALVF vingt ans auparavant.

En très peu de temps, dans le cadre du programme "sofort", la Nouvelle Allemagne du Chancelier Hitler va ainsi pouvoir disposer de plusieurs dizaines de pièces ferroviaires de 150 à 280mm, qui fascinent toujours autant les foules et s'avèrent d'autant plus intéressantes pour le Reich que celui-ci peut les fabriquer pour presque rien,... et bientôt pour rien du tout puisqu'à partir de 1938, la Wehrmacht va pouvoir mettre la main sur quantités de canons ferroviaires tchécoslovaques, polonais, français puis soviétiques.

Mais s'il se révèle particulièrement économique, le recyclage de ces vieux canons est loin de satisfaire l'État-Major : pour la plupart construits bien avant 1914, ceux-ci n'offrent en effet ni la portée ni la puissance jugées indispensables dans une guerre moderne

Aussi les militaires allemands vont-ils réclamer, dès 1935, et dans la perspective d'un futur - et fort probable - nouveau conflit avec la France, la mise à disposition de nouveaux canons géants qui, à l'instar de leurs ancêtres de la Première Guerre, seront destinés tantôt à l'écrasement des fortifications (en l'occurrence celles de la Ligne Maginot), tantôt au tir à longue et très longue portée

La course au gigantisme vient de repartir...