jeudi 12 octobre 2006

1313 - faute d'alternative

... en cet été 1942, alors que les Panzers progressaient péniblement vers une ville connue sous le nom de Stalingrad, l'immense majorité de la population et de l'armée allemandes se tenait encore derrière son Führer, et aurait assurément voté massivement pour lui si des élections libres avaient été organisées.

Par l'intermédiaire du docteur Goebbels et de son Ministère de la Propagande, le régime nazi contrôlait il est vrai l'ensemble des moyens d'information, et pouvait,avec le SD ou la Gestapo, compter sur des services de police et de répression efficaces, ainsi que sur le concours de millions de délateurs potentiels, toujours prêts à rendre service.

Il s'était également arrangé pour se rendre indispensable à la population : c'est lui qui venait directement en aide aux victimes de bombardement, versait les allocations aux veuves et aux orphelins de guerre, ou distribuait les tickets de rationnement ainsi que les places, au moins aussi précieuses, dans les abris antiaériens.

Ayant éliminé toute Opposition structurée dès son arrivée au Pouvoir, en 1933, et s'étant assuré la sujétion absolue de l'armée et de ses officiers supérieurs par le biais de primes et d'avantages substantiels, ainsi que par une tradition d'obéissance toute germanique, il représentait aussi la seule forme de Pouvoir reconnu comme légitime.

Enfin, sa conduite de la guerre elle-même, et particulièrement à l'Est, lui garantissait le soutien des uns et des autres. Au sein de l'Armée, mais aussi parmi la population civile, chacun savait que les exactions perpétrées contre l'ennemi ne pourraient que provoquer des représailles aumoins aussi terribles si le dit ennemi devait en définitive gagner la guerre...

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